Circuit au centre-Ouest de Madagascar, une vraie aventure!

Juillet 2019, je décide d’explorer le centre de Madagascar via une agence locale qui me paraissait sérieuse et raisonnable sur les prix (un voyage organisé, une première pour moi!). Ce voyage au centre de Mada était fort en émotion de part de la rencontre avec les malgaches y vivant, ainsi que l’expérience vécue. On a voyagé en 4×4 et en pirogue pour descendre un fleuve en 3 jours. La plupart du temps, le paysage est sec et peu varié, mais une étrange nature apparaît comme pour ces énormes Baobabs à Morondava ou les Tsingy gris de Bemaraha. Madagascar, c’est une expérience à vivre! Je vous fais part de quelques informations « pratiques » si vous souhaitez voyager là bas, ainsi que le récit de ce circuit, fort en émotion.

INFOS PRATIQUES POUR VOYAGER AU CENTRE-OUEST DE MADAGASCAR

 

Pourquoi partir en circuit organisé?

Je n’avais rien organisé jusqu’à la semaine avant mon départ. Lorsque je cherchais sur des forums, j’entendais beaucoup d’échos sur Mada (« ça craint », « c’est compliqué en tant que fille » etc..). D’habitude, aucun pays ne m’effraie, mais je ne connais pas encore l’Afrique. Pour une première en Afrique, je préférais passer par une agence. Les agences européennes étant très chères, je me penche sur une agence locale de Madagascar trouvées via les groupes Facebook. J’ai proposé mon itinéraire à plusieurs agences en leur disant que je souhaitais partager le voyage avec d’autres voyageurs pour diviser les frais. Et hop, le tour est joué! Une agence m’annonce qu’il a une place pour moi sur mes dates 🙂 Je partage le voyage avec un papa et sa fille pour les 8 jours. 

Peut-on partir sans guide?

Il est possible de visiter le centre de Mada par soit-même sur une partie. Vous pouvez visiter Antsirabe par vos propres moyens car de nombreuses liaisons desservent les 2 villes. Des trajets avec Cotisse (transport en bus) font le lien entre Antananarivo et Morondava aussi. Depuis Morondava, il est possible de faire des petits circuits par soi-même ou via des agences locales peu chères pour visiter les Baobas, Belo-sur-mer et même les tsingy gris (sur quelques jours). Il n’y a que la descente du fleuve Tsiribihina qui est difficilement faisable seule, ou bien en prenant le temps. Je vous déconseille d’aller seul à Miandrivazo, point de départ des bateaux, car les infos touristiques ne circulent pas vraiment là bas.

Prix du circuit

Mon séjour organisé par une agence locale m’a coûté 550€ pour 8 jours en juillet, un bon prix lorsque j’ai comparé avec d’autres agences. Ce prix est par personne pour un groupe de 3 personnes. Si vous voulez voyager seul, le prix du circuit revient à 1150€. Le prix comprend tous les transferts en 4×4 depuis l’aéroport de Antananarivo jusqu’au retour, les nuits dans les hôtels, la descente en bivouac avec tentes et nourriture tout inclus pendant 3 jours, les taxes dans les communes pour la descente du fleuve Tsiribihina, les droits à la cascade, l’entrée au tsingy gris de Bemaraha.

Les + / – du circuit:

Le circuit est bien organisé et il n’y a pas de temps mort, les hôtels sont bien réservés en avance et nous visitons de beaux sites de la région. Cependant, je trouve que le nombre d’heure passé assis dans le 4×4 est conséquent en raison de l’impraticabilité des pistes. L’état des routes est chaotique: 100km nous prend facilement 4h. Je n’ai pas l’habitude de voyager assise en voiture sans trop bouger, l’activité physique me manquait un peu (mais ce point de vue est personnel).

Saison pour y aller

La descente sur le fleuve Tsiribihina est faisable du mois de mai à décembre (de janvier à mai c’est la période des cyclones). La visite des Tsingy de Bemaraha est limité entre le mois de mai à novembre car la piste d’accès n’est pas praticable en raison des pluies.

Agences

De nombreuses agences depuis la France (un peu plus chère) ou locale organisent des circuits dans cette partie là, tous font approximativement la même chose. C’est souvent le confort qui change. Pour ma part, je voulais rester dans un budget assez bas, c’est aussi pour cela que nous avons descendu le fleuve de Tsiribihina via une petite barque. Regardez les options pour la descente du fleuve, vous pouvez soit naviguer en bateau à moteur (plus bruyant, mais bien plus confortable ou vous pourrez vous lever, vous allonger..) ou la barque en bois (calme, à fleur d’eau, et l’on reste assis seulement).

Contact de mon agence locale

Contactez directement Boris, un guide très sympathique et arrangeant par mail, boris.razafitohamana@gmail.com. Vous pouvez consulter son petit site avec quelques circuits. http://www.madagascarroad.com/

Itinéraire du circuit de 8 jours

Jour 1: Trajet de Antananarivo (capitale de Madagascar) à Antsirabe, 4h environ et visite d’Antsirabe

       Nuit à l’hôtel Green Park à Antsirabes

Jour 2: Visite du marché artisanal d’Antsirabes, et route vers Miandrivazo 4h30 pour y dormir

       Nuit à l’hôtel Princesse Miandrivazo

Jour 3: Route 1h de piste pour rejoindre l’embarcadère de Masiakampy. Premier jour de descente du fleuve Tsiribihina en pirogue, avec visite de la cascade en fin de journée et bivouac

Nuit en tente sur une berge de sable

Jour 4: Deuxième jour de descente du fleuve Tsiribihina avec 7h de navigation pour approcher des crocodiles et bivouac

Nuit en tente à Berevo sur une berge

Jour 5: Troisième jour de pirogue la matinée jusqu’à Antanambao, puis nous prenons une charrette à zébu, et un autre 4×4 pendant 1h pour rejoindre Belo-sur-tsiribihina

Nuit à l’hôtel Karibo à Belo-sur-tsirihibina

Jour 6: Trajet de 100km de piste pour rejoindre le parc national de Bekopaka, après-midi détente et observation des caméléons

Nuit à l’hôtel Tanakaoay à Bekopaka (coup de cœur)

Jour 7: Visite des grands Tsingy gris de Bemaraha avec un guide, ainsi que les petits tsingy de Bekopaka

2ème nuit à l’hôtel Tanakaoay à Bekopaka (coup de cœur)

Jour 8: Route de Bekopaka à Morondava en passant par le baobab sacré, les baobabs amoureux, et l’allée des Baobabs où nous assistons au coucher de soleil

Nuit à Morondava à l’hôtel Bougainviller

L’itinéraire sur la carte

Voici l’itinéraire, a l’exception de la descente en pirogue et le parc de Bekopaka (ils ne s’affichent pas)

 

 

Récit pour le circuit au centre-Ouest de Madagascar

 

Jour 1 Trajet Antananarivo – Antsirabe

Nous partons en 4×4 de la capitale de Madagascar, faisons escale dans un village réputé pour son foie gras que nous dégustons dans un restaurant aux allures chics mais aux petits prix (5€ l’assortiment de foie gras, ça paraît dingue!). Après un repas « chic » au foie gras et magret de canard, nous prolongeons la route vers Antsirabe que nous visitons encore en fin d’après-midi. Le soir, nous logeons à Green park, dans de charmants petits bungalows au milieu d’un beau jardin. Antsirabe est une ville en hauteur, ce sont les « hauts plateaux » de Madagascar et les températures s’en ressentent. Cette partie plus froide et humide permet la culture de fruits et légumes. Je n’étais pas préparer à ça, et non plus à manger une soupe de potiron à Madagascar! La nuit il ne doit pas faire plus que 5°C, je me couvre totalement pour dormir, heureusement que j’ai pris une doudoune pour ce voyage!

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Jour 2 Visite de Antsirabe et route vers Miandrivazo

Nous visitons le marché artisanal d’Antsirabes avec leur nombreux fruits et légumes. Nous faisons le tour de petites boutiques « touristiques » (entre guillemet car elles sont de loin bondées par le tourisme..) où ils dessinent des cartes postales ou les fabriquent en feuilles de riz, créer des huiles essentielles, confectionnent des ustensiles ou objets en corne de zébu après avoir dissocié l’os de la corne. Cet atelier était intéressant, on a vraiment pu voir les artisans en action.

Allez, en route pour Miandrivazo: 4h30 de trajet dans un paysage sec avec des étendues de collines jaunes et quelques rizières en bord de rivière. Les villages se font de plus en plus rares, la mendicité s’accentue et les regards portés sur notre 4×4 deviennent de plus en plus gênants. A chaque arrêt, on nous crie « vaza vaza..! » (voulant dire « touriste »), c’est comme ça que nous nous appellerons tout au long du voyage: « le porte-monnaie » en quelque sorte. Nous arrivons dans le village de Miandrivazo qui grouille de monde notamment des enfants. Nous devons aller au poste de police pour remplir quelques formalités pour la descente en pirogue. On croise des centaines d’enfants, quelques adultes et aucunes personnes âgées. La moyenne d’âge est très basse, peut-être 25ans je dirais. J’imagine que les veilles personnes meurt bien plus rapidement car ils n’ont pas accès aux soins.

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Jour 3 Descente du fleuve de Tsiribihina

C’est le grand jour, nous rejoignons l’embarcadère de Masiakampy après 1h de piste dans une sorte de savanne.  Quand je parle d’embarcadère, il s’agit d’un petit village d’une 10ène de maisons en terre et paille, qui grouille d’enfants encore une fois. De gros bateaux attendent et ont l’air confortable avec des transats dessus.. mais ça, ce sont les « croisières de luxe ». On nous présente notre barque, creusée dans un tronc d’arbre, amarrée devant un bord boueux. C’est elle qui nous servira à descendre le fleuve de Tsiribihina, avec 6 personnes à bord, nos sacs à dos et les affaires de bivouac et cuisine. O_O Je crois bien que c’est la première fois où je n’ai pas confiance en l’expédition! Elle me paraît si petite pour tout ça!! J’appréhende énormément ces 3 prochains jours de descente dans une barque à fleur d’eau avec toutes nos affaires et des crocodiles dans la rivière. Allez, on ne peut pas faire marche arrière! On embarque vers les 10h et la barque me semble stable, bien que nous devons pas bouger à l’intérieur. Parfois nous sommes bloqués sur des fonds sablonneux alors nous devons pousser la barque.

Je prends confiance et la descente m’est apaisante, pas le moindre bruit nous envahit si ce n’est que le rythme des coups de pagaie. Le fleuve s’élargit d’une 100ène de mètre de temps à autre. Nous longeons tantôt des falaises de calcaire, tantôt des îlots de sable crées par le courant. Juste derrière moi, notre guide nous concocte des morceaux de zébu, qu’il fait cuire sur un réchaud local à même la barque. Le réchaud local, c’est du sable, quelques morceau de charbon et une marmite sur le dessus. 

En fin d’après-midi nous accostons proche d’une cascade bleu turquoise (due à la roche calcaire) où nous nous baignons rapidement avant d’installer notre camp de bivouac. La nuit tombe a 18h, on installe vite nos tentes sur la berge de sable en bord de rivière, puis mangeons encore du zébu avec du riz et légume. Pendant notre repas, une barque de « militaires » (peut-être?) armés nous rendent visite (alors que nous sommes seuls..): un discours assez froid, un sentiment de ne pas être au bon endroit, mais le guide arrange la chose en donnant des sous à ces hommes pour qu’ils repartent.. bienvenue à Madagascar où la corruption règne!

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Jour 4 Descente du fleuve de Tsiribihina

2ème jour de descente, après une fraîche nuit sur la berge. On repart à la rame, avec seulement 2 pagaies pour 6, heureusement que le courant nous permet d’avancer. 7h de pirogue par jour, 7h de calme pure, 7h de contemplation de la nature: une bonne méditation ou de quoi refaire le monde dans sa tête! J’en profite pour écrire ou lire un peu. En ce jour, nous rencontrons les premiers crocodiles, qui sont plus présents dans le Sud. Nous en approchons de très près (un peu trop près à mon goût d’ailleurs, au vu de la barque où nous sommes..), et ils ne manquent pas à plonger sous l’eau proche de notre pirogue.

Le midi, nous nous arrêtons dans un village pour acheter une poule à 20.000Ar 4,5€ (vivante biensure!). C’est un arrêt qui m’a marqué: dès notre accostage, une 20ène de gamins nous accompagnent en nous prenant la main. Ils ne demandent pas d’argent, mais des élastiques, des crayons et des bouteilles d’eau vide. Ils ne sont pas interpellés par nos appareils photos et aiment se voir en photo. C’est dépaysant et on relativise vite de notre confort en France. Eux vivent avec très peu: une maison en terre, un marché peu garnit, des jouets en bouteilles d’eau et bois, mais ils n’en sont pas moins malheureux. Une image qui me marquera toujours, ça sera cette bouteille d’eau que je donne à un gamin qui me la réclamait. Il s’est jeté dessus, accompagné de tous les autres gamins à moitié dans l’eau boueuse, jusqu’à se battre pour l’obtenir °_°

Nous quittons cet endroit, et voyageons dès a présent avec cette poule qui piaille derrière moi (cf la photo). On poursuit notre descente sous un soleil de plomb. Le midi, nous nous arrêtons sur une berge pour manger et un groupe de villageois fins au ventre bien gonflés se pointent pour nous observer derrière les arbres. Très vite ils s’assoient proche de nous pendant le repas, que nous décidons de partager. Ils ne parlent pas le français, nous ne comprenons pas ce qu’ils disent.. un blanc se creuse jusqu’au moment où nous décidions de confectionner des avions en papier avec nos livres: le moment devient bien plus sympathique et convivial.

Nous naviguons jusqu’à 16h30 où nous arrivons au bord d’une berge de sable et boue mélangé. On y installe les tentes, cuisinons quelques légumes avec la poule qui s’est fait déplumé dans la barque, là où je suis assise d’ailleurs. Des enfants viennent encore pour jouer, partager quelques moments, avant que la nuit tombe et que chacun se couche.

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Jour 5 Descente du fleuve de Tsiribihina

En ce dernier jour, nous naviguons seulement 4h pour gagner la terre à Belo-sur-tsiribihina où nous apercevons les premiers Baobabs. Nous arrivons dans un petit village où les regards curieux s’orientent vers nous (ils ne doivent pas en croiser beaucoup des touristes..). Encore une fois, une 10ène d’enfants jouent autour et interagissent avec nous. Nous partageons le repas avec eux, et de toute façon il y en avait beaucoup trop! Pendant notre repas, une charette avec deux gros zébus arrivent proche de nous, petit dérapage et ils s’arrêtent. Visiblement, ça sera notre moyen de transport 🙂 Nous avons fait quelques kilomètre à bord du carrosse de cendrillon rafistolé de tous les côtés et avec les zébus à l’avant! On se prête au jeu en criant « Ati ati » (allez) aux zébus, une vraie expérience la charrette à zébu!

On change de confort, et nous retrouvons un autre 4×4 qui nous attend sous un baobab (franchement, l’organisation n’a rien a redire!). On emprunte une piste poussiéreuse, puis 30min sur un bac local pour traverser le fleuve et rejoindre ENFIN l’hôtel tant attendu: les transports à Mada, c’est fatiguant! Il s’agit de l’hôtel Karibo à Belo-sur-tsiribihina. Première chose que l’on fait, c’est une bonne douche et une petite lessive après ces quelques jours de bivouac. Le restaurant de l’hôtel propose un repas alléchant: des gambas! ça nous changera un peu des brochettes de zébu 🙂

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Jour 6 Route vers Bekopaka et après-midi détente

C’est encore beaucoup de route, et cette fois ce sont 3h sur une piste très chaotique pour atteindre le parc national de Bekopaka. Cette fois-ci, on croise quelques 4×4 de touristes: c’est la partie la plus touristique du coin, environ une 10ène de voiture. Parfois notre chauffeur s’arrête pour resserrer quelques pièces du 4×4, qui se desserrent avec les tremblements de la piste. Nous, on a l’impression d’être dans une machine à laver à l’arrière! Après 100km, épuisés, nous rejoignons notre hôtel « Tanaokaoy » où de jolies bungalows sont parsemés dans un jardin fleuris bondés de caméléons. C’est ici que j’ai vu les plus beaux caméléons de Madagascar! C’est une après-midi repos, bronzette, recherche de caméléon et lecture 🙂 Je paie même une masseuse pour un massage (7,5€ l’heure..). Il est 22h et l’électricité est coupé ce qui nous entraîne fortement à nous coucher.. 

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Jour 7 Visite des Tsingy gris de Bemaraha

Nous partons tôt le matin à la découverte du parc de Bekopaka, un des sites les plus touristiques de Mada. Une heure encore de route pour retrouver le départ de balade où attendent de nombreux guides touristiques. Le circuit fait seulement 3km mais nous y passons la matinée car nous devons escalader des parois rocheuses, traverser des ponts, munis de notre baudrier. C’est une petite via-ferata toute simple! En malgache les « tsingy » désignent des pics rocheux coupants. Ce nom est relatif à la façon dont on marche sur ces rochers, sur la pointe de pied car c’est coupant, d’où le nom « tsingy tsingy ».

Nous apercevons des lémuriens et même les plus rares: les lémuriens blancs! On se contorsionne dans tous les sens pour accéder aux pieds des tsingy, grimpons des échelles pour atteindre les différents points de vue. La balade est magnifique, ces heures de route valent la peine! Pour midi, nous attendons au parking avant que le « 1er convoi » de 4×4 ouvre. Nous n’avons pas bien compris d’abord pourquoi nous attendions, mais en fait, par mesure de sécurité pour éviter que les groupes de bandits dépouillent les touristes, les 4×4 touristiques roulent tous ensemble. Rassurant, mais à la fois flippant..

Nous regagnons Bekopaka pour y manger, avant de visiter d’autres tsingy tout proche du village nommé « les petits tsingy ». Ici aussi, on se hisse entre la roche, en suivant notre guide dans ce labyrinthe. C’est tout aussi beau, mais moins impressionnant que le parc du matin. Notre guide nous raconte qu’en période de pluie, ces tsingy se remplissent d’eau, créant de magnifique baignoires naturelles et cascades, ça doit être jolie! Mais seul les locaux peuvent le voir car la route n’est pas praticable en saison des pluies. Le soir, je profite de la connexion wifi (rare ces derniers jours) pour partager avec mes proches, avant la coupure d’électricité a 22h 🙂

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Jour 8 Route de Bekopaka à Morondava en passant par l’allée des Baobabs

Un départ à la fraîche à 6h du matin pour arriver au point de rdv des 4×4 à 7h: nous respectons encore une fois ce fameux convoi de 4×4 pour circuler d’un point à l’autre. D’habitude, dans mes voyages, on a tendance à fuir les autres touristes. Ici, c’est rassurant de rouler avec eux, de toute façon il n’y a qu’une petite 10ène de voitures. Nous roulons sur 200km à travers un paysage sec, des arbustes secs, une terre rouge et quelques baobabs au loin. Nous revenons à Belo-sur-tsiribihina pour traverser à nouveau la rivière, mais cette fois-ci c’est plus compliqué. La route habituelle est inaccessible car les fonds sablonneux ont bougé sous l’eau et la marée est trop basse. Ça c’est l’information que j’ai eu après avoir attendu 2h sans avoir la moindre idée pourquoi. En fait, nous avons attendu qu’une équipe malgache creuse une nouvelle route de terre juste en face de la rivière pour nous O_O A notre arrivée en face avec le bac, nous étions les premiers à rouler sur cette nouvelle « route » fraîchement creusée. Quelques malgaches travaillaient encore, ils ont brulé le champ juste devant nous pour pouvoir rouler sur les branches et créer cette nouvelle route. Assister à leur quotidien est une aventure! Nous retrouvons l’axe principal: cette piste ocre, bondée de bosses et nids de poules qui nous donne des nausées.

Nous nous arrêtons au « Baobab sacré« : un arbre géant entouré de paréo. Il est dit sacré, car la tradition était de déposer du rhum au pied de l’arbre afin de permettre à la femme de tomber enceinte. Nous continuons vers le « Baobab amoureux », deux baobabs qui s’enlacent parfaitement. Nous faisons le tour de plusieurs baobabs aux formes surprenantes, avant d’arriver à la célèbre allée des baobabs: un haut lieu touristique à Mada!

Nous marchons sur la mythique allée des baobabs, une route d’une 100ène de mètres  où s’enchaînent les grands baobabs, puis assistons au coucher de soleil un peu plus loin. C’est un de mes plus beaux souvenirs de Madagascar, mais un peu triste de ne pas pouvoir le partager avec des proches.

A peine couché, nous repartons avant les autres touristes qui sont très nombreux ici: l’allée des baobabs est un lieu bien plus facile d’accès que le reste du circuit. Ça nous fait bizarre d’ailleurs de revoir autant de monde. Nous retrouvons l’hôtel des bougainvilliers à Morondava pour y passer la nuit et conclure notre circuit organisé. Pour ma part, je décide de prolonger toute seule mon séjour à Morondava avant de rejoindre la capitale. Je passe 3 jours de plus ici pour profiter de la farniente, de la plage et la piscine et de quelques visites. Retrouvez les détails dans un autre article.

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