En ce jour, début décembre, des trombes d’eau s’affalent dans les rues de Hoi An. C’est la période des pluies au centre du Vietnam, et ce n’est pas près de s’arrêter pour quelques jours. Je décale mon départ d’heure en heure, attendant qu’un léger rayon de soleil apparaisse. Il est 10h et le temps s’améliore, je décide de prendre la route !
Au passage entre Hoi An et Hué, je visite The Marble mountains, une énorme grotte s’enfonçant dans un piton de calcaire et de marbre. La grotte est totalement aménagée de temple très kitch (les asiat aiment le kitch !) où des lumières de toutes couleurs scintillent. Un point de vue tout en haut de la grotte domine la plaine et l’océan, mais pour y arriver il faut gravir les nombreuses marches vertigineuses.

Je trace ma route (encore sous le soleil) entre la grande ville moderne de Danang, où je ne m’y arrête pas. Je préfère la nature plutôt que les grandes villes. Je longe le littoral où de nombreuses plages s’enchaînent mais n’invitent pas à la baignade avec tous ces déchets ! De grosses rafales font dévier la trajectoire de ma moto.. je dois ralentir, alors qu’au vue de ces nuages noirs, j’ai juste envie de tracer à toute vitesse!
J’arrive en hauteur sur Van Hoi Pass appelé « le col des nuages » et pour le coup, j’étais complètement dans les nuages ! Ici la pluie n’est pas un simple crachin breton : les grosses gouttes qui tombent ne m’ont pas laisser le temps de me protéger avant que je sois trempée ! Je fais vite demi-tour le temps d’échapper à la pluie un moment, puis j’enfile LA cape ! Au Vietnam, quand il pleut, c’est la cape « raincoat style » : il y en a tout type et de toutes les couleurs.

Je longe le col des nuages où la végétation dense tombe dans l’océan, le contraste de paysage est très beau. En montée, j’ai le temps d’apprécier avec mes 20km/h !

Bon, il me reste 100km sous la pluie.. mon objectif après ce col n’est plus de « me balader » en moto, mais de prendre la route la plus directe pour arriver le plus vite à Hué. Je suis trop fière de l’achat de ma cape 🙂 car je reste au sec, seule mes jambes et pieds sont complètement trempés. Quand je passe une vitesse, l’eau coule dans ma basket comme une éponge. L’aventure, c’est ce que j’ai voulu, je l’ai ! Et quand il pleut, tu n’as plus de style! 